Vos filtres de perception négatifs vous gâchent la vie
Considérons la situation suivante : Vous êtes une femme. Vous avez rendez-vous pour une soirée en amoureux. Votre homme n’est toujours pas arrivé après une heure et il ne répond pas au téléphone. Comment réagissez-vous à ce retard ? Que vous dites-vous ? Que ressentez-vous ? En fonction de votre histoire et personnalité, plusieurs réactions seront possibles, parmi lesquelles : inquiétude (il a dû lui arriver quelque chose, un accident peut-être ?), colère (une heure de retard, c’est inadmissible, il ne me respecte pas !), tristesse (il ne m’aime pas, je ne suis pas importante pour lui), trahison (il doit être avec une autre femme), impatience, incompréhension, frustration, etc. Ou bien, vous pourriez tout simplement accepter ce retard en considérant que votre compagnon doit avoir une bonne raison de ne pas être arrivé à l’heure, et qu’il vous l’expliquera une fois arrivé. Et vous patientez calmement en profitant de ce temps disponible imprévu… Vous voyez que pour une même situation, les interprétations, les pensées et réactions possibles sont nombreuses. Simplement, certaines sont moins douloureuses que d’autres, et c’est là tout l’enjeu : modifier notre façon de voir les choses peut nous rendre plus heureux. Cela ne dépend que de nous ! Le problème provient des filtres que nous plaçons inconsciemment entre la réalité et nos perceptions de cette même réalité. Ces filtres déforment les situations que nous rencontrons et nous empêchent de voir la réalité telle qu’elle est dans son ensemble. Les filtres sélectionnent les informations (à la manière d’un tamis qui laisserait passer les grains les plus fins en retenant les plus gros éléments), et nous les présentent de façon partielle et/ou biaisée. Par conséquent, les réactions qui découlent de cette interprétation peuvent ne pas être appropriées et nous causer du tort au quotidien.« Une perception partielle donnera inévitablement une conception partiale. » Jacques de Bourbon-Busset
Je m’en sors : je change ma perception des choses
Pour améliorer la qualité de notre existence, nous pouvons commencer par travailler sur nos filtres de perception. La prochaine fois que vous vivrez une expérience désagréable ou négative, posez-vous les questions suivantes (ou analysez tranquillement la situation après coup) : 1) Quels sont les faits ? (neutres, objectifs, visibles par d’autres) 2) Quel est mon ressenti ? (sensations corporelles, émotions) 3) Quelles sont mes pensées ? (dialogue intérieur) 4) Quel est le filtre de perception aux commandes ? (le prisme par lequel vous interprétez les faits : pessimisme, ressentiment, inquiétude, trahison, injustice, abandon…) 5) Si j’enlevais ce filtre, comment pourrais-je voir et agir autrement ? (recherche de solutions pour créer une réalité plus positive)Un exemple : vous vous réveillez le matin, vous devez aller travailler. Il pleut à verse. 1) Les faits : le ciel est gris et chargé, il pleut beaucoup, la rue est trempée, il y a des flaques partout et des embouteillages en bas de chez moi. 2) Mon ressenti : tension, stress, énervement 3) Mes pensées : « Ça va être une journée horrible, la pluie, les embouteillages… Quelle galère ! Si je prends ma voiture je vais sûrement être en retard. Quel temps pourri ! Je vais être trempé(e)… » à compléter, vous avez certainement plein d’autres idées 😉 4) Mon filtre : négativité, pessimisme, je vois tout en noir 5) Si j’enlevais ce filtre et décidais de me créer une réalité plus agréable (je place les filtres « responsabilité », « adaptabilité », « positivité » aux commandes) : je pourrais décider de m’adapter et passer une bonne journée malgré la pluie. Je m’habillerais en conséquence, changerais mes habitudes pour cette journée pluvieuse (utilisation de transports en commun), je pourrais même prendre plaisir à observer tous les petits épisodes cocasses dans la rue (personnes toutes crispées, de mauvaise humeur ou râlant, enfants sautant joyeusement dans les flaques sur le chemin de l’école, passants arrosés par les éclaboussures des voitures…) Et hop ! Vous voilà à retrouver une prise sur la vie et les événements, que vous ne subissez plus comme d’impuissantes victimes. Vous redevenez acteur de votre propre vie pour la modeler au service de votre mieux-être. Cette démarche peut s’avérer fort utile dans vos relations également, pour prendre du recul quand vous êtes en désaccord avec quelqu’un par exemple. Elle oriente vers la recherche de solutions, plutôt que sur la focalisation sur les problèmes.« La sensation d’être heureux ou malheureux dépend rarement de notre état dans l’absolu, mais de notre perception de la situation. »
Dalaï Lama
Quel beau parcours ! Félicitations ! Ta présentation est fluide, claire, et accessible. Merci
Merci Aurélie pour ton commentaire ! Je m’en souviendrai de celui-là, c’est mon tout premier sur le site !! 😉
Et venant de toi en plus, c’est particulièrement agréable. Merci de me suivre et d’aider à faire connaître Je m’en sors.